Les accidents de la circulation représentent en effet la première cause de mortalité chez les jeunes 18-24 ans.
L’éducation à la sécurité routière s’inscrit dans un continuum éducatif qui commence à l’école se poursuit au collège puis au lycée ou en CFA :
- APER (attestation à la première éducation routière) en primaire ;
- ASSR 1 (attestation scolaire de sécurité routière) en 5ème ;
- ASSR 2 en 3ème ;
- Demi-journée de sensibilisation à l’éducation à la sécurité routière en 2nde.
L’éducation à la sécurité routière peut être abordée dans le cadre des enseignements ou d’actions éducatives. Ainsi, des notions de sécurité routière et leurs enjeux peuvent être abordés dans toutes les matières (exemples : un texte d’auteur sur la rue ou la route en français, une étude d’affiche de prévention en arts plastiques, la cinétique en sciences physiques, un site étranger de sécurité routière en langues étrangères, les conséquences de l’alcool ou des drogues en SVT, l’analyse d’un trajet pour aller aux installations sportives en EPS, etc.). Les partenaires associatifs (Prévention MAIF, Prévention Routière, ANATEEP-association nationale pour les transports éducatifs de l’enseignement public) peuvent venir en appui aux écoles et établissements en proposant des actions en cohérence avec le projet éducatif porté par le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC).
L’évolution des contextes et des usages en matière de déplacement a fait émerger le concept de mobilité citoyenne qui élargit le champ de l’éducation à la sécurité routière. L’éducation à la mobilité citoyenne est d’abord une éducation au choix du mode de déplacement en fonction de l’offre et des situations, que viennent compléter l’éducation à la santé - au travers des modes actifs tels que le vélo et la marche - et l’éducation au développement durable - avec l’impact des déplacements sur l’environnement.
L’étude PERLE (Projet Prévention et Education Routières en Lycée) de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR) montre que le comportement des jeunes réside dans la tendance à agir en fonction des attentes et influences des pairs. Il est donc intéressant de favoriser dans les actions éducatives des témoignages de personnes jeunes, afin de permettre aux élèves de s'identifier plus facilement. De plus, pour aider les jeunes à résister aux pressions, les actions éducatives peuvent viser le développement des compétences psychosociales (l'affirmation de soi, la gestion des émotions, l'assertivité, la prise de décision).
Le professeur Falissard nous rappelle que sécurité routière et prévention de la consommation de produits psychoactifs sont liées.
Mise à jour : février 2021