Simone de BEAUVOIR (1908 -1986) fut élevée dans une famille pieuse, catholique, à l’adolescence, elle choisit de s’émanciper intellectuellement en le cachant de sa famille, et elle décide dès lors qu’elle sera vouée à un destin d’écrivaine. Elle obtient son bac et se tourne vers des études de lettres. Lors de son cursus scolaire, elle fait la rencontre d’un homme qui va changer sa vie : Jean Paul SARTRE, elle fait de lui son « amour nécessaire », lui est premier à l’agrégation de philosophie, elle, deuxième derrière lui.
Entre 1929 et 1931, ils donnent des cours à Paris, cependant Simone sera mutée à Marseille et SARTRE au Havre. Ne pouvant supporter la distance, Simone de BEAUVOIR trouve un poste à Rouen, au lycée Jeanne d’Arc.
Elle écrit entre 1935 et 1937 son premier livre "Primauté du spirituel", en 1943 son second roman : "L’invitée" où elle raconte sa relation entre SARTRE et Olga KOSAKIEWICZ.
Le 17 juin 1943, Simone de BEAUVOIR est révoquée de l’Éducation nationale suite à des plaintes sur des relations qu’elle a pu avoir avec certaines de ses élèves. Toujours en 1943, elle travaille au sein de la Radio nationale où elle met en place une émission consacrée à la musique à travers les époques.
À la Libération, Simone de BEAUVOIR est réintégrée dans l’Education Nationale. Cependant, elle n’enseignera plus.
En 1945, elle fonde avec SARTRE une revue politique : "Les Temps Modernes", dans laquelle des notions de communisme, athéisme et existentialiste sont abordés. Elle fera par ailleurs différents voyages afin de rencontrer les dirigeants communistes dans certains pays comme Fidel CASTRO, Che GUEVARA ou encore Mao ZEDONG.
En 1949, c’est la consécration, elle publie son essai philosophique : "Le Deuxième Sexe" dans lequel elle prône l’émancipation de la femme, dénonce l’aliénation de la femme par l’homme. Cet ouvrage pose les bases des premiers mouvements féministes français.
Elle recevra le prix Goncourt en 1954 pour son livre : "Les Mandarins".
Elle est signataire du "Manifeste des 121", qui déclare le droit à l’insoumission en Algérie.
En 1964, elle écrit "une mort très douce" qui a pour thème l’acharnement thérapeutique et la question de l’euthanasie.
De même en 1971, elle rédige "le Manifeste des 343" avec Gisèle HALIMI, manifeste qui réclame le libre-accès aux moyens contraceptifs et à l’avortement libre.
En 1980, son compagnon de toujours, Jean-Paul SARTRE meurt. Elle lui dédie son livre "La Cérémonie des adieux" où elle relate les dix dernières années de la vie de celui-ci.
Le 14 avril 1986, elle décède au 11bis rue Victor-Schœlcher à Paris.

Bibliothèque Simone de BEAUVOIR