Accompagnement des acteurs éducatifs

Le BAFA, le réseau départemental des ACM, l'éducation artistique et culturelle, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, l'éducation à la sexualité, le groupe « Jeunesses », les pédagogues voyagent en ACM, et la charte accueil réussi.

Temps de lecture 10 minutes

Le BAFA (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur)

À partir de 17 ans, le BAFA permet d’encadrer à titre non professionnel, de façon occasionnelle, des enfants et des adolescents en Accueils Collectifs de Mineurs (ACM).

Les sessions de formation conduisant à la délivrance du BAFA sont organisées par des organismes de formation habilités par décision du ministre chargé de la jeunesse.

Le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse, dans le cadre de la démarche de simplification des procédures administratives, vous permet désormais via notre site internet de gérer l’ensemble des démarches relatives à ces diplômes et notamment :

  • De vous inscrire et de suivre en ligne l’évolution de votre cursus de formation BAFA
  • Si vous êtes déjà titulaire du BAFA, de vous inscrire à une qualification complémentaire voile, canoë-kayak, activités de loisirs motocyclistes ou surveillance des baignades.
  • Renouveler votre qualification "surveillance des baignades" (SB) tous les 5 ans.

La formation préparant à l’obtention de ce brevet a pour objectifs :

De préparer l’animateur à exercer les fonctions suivantes :

  • assurer la sécurité physique et morale des mineurs et en particulier les sensibiliser, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet pédagogique, aux risques liés, selon les circonstances aux conduites addictives ou aux comportements, notamment ceux liés à la sexualité ;
  • participer à l’accueil, à la communication et au développement des relations entre les différents acteurs ;
  • participer, au sein d’une équipe, à la mise en œuvre d’un projet pédagogique en cohérence avec le projet éducatif dans le respect du cadre réglementaire des accueils collectifs de mineurs ;
  • encadrer et animer la vie quotidienne et les activités ;
  • accompagner les mineurs dans la réalisation de leurs projets.

D’accompagner l’animateur vers le développement d’aptitudes lui permettant :

  • de transmettre et de faire partager les valeurs de la République, notamment la laïcité ;
  • de situer son engagement dans le contexte social, culturel et éducatif ;
  • de construire une relation de qualité avec les membres de l’équipe pédagogique et les mineurs, qu’elle soit individuelle ou collective, et de veiller notamment à prévenir toute forme de discrimination ;
  • d’apporter, le cas échéant, une réponse adaptée aux situations auxquelles les mineurs sont confrontés.
  • Voir la liste des organismes habilités.

Votre parcours de formation BAFA

Pour obtenir le BAFA, vous devez suivre deux sessions de formation théorique et un stage pratique qui se déroulent obligatoirement dans l’ordre suivant :

  • une session de formation générale (FG), qui vous permet d’acquérir les notions de bases pour assurer les fonctions d’animation (8 jours minimum).
  • un stage pratique en France, qui vous permet la mise en œuvre des acquis et l’expérimentation (14 jours minimum).
  • une session d’approfondissement (6 jours minimum) ou de qualification (8 jours minimum) qui vous permet d’approfondir, de compléter, d’analyser vos acquis et besoins de formation.

La durée totale de la formation ne peut excéder 30 mois sous peine de perdre le bénéfice des éléments déjà acquis.

Le jury départemental BAFA du Calvados

Il se réunit trois fois par an.

Pour les candidats, vérifiez que vos documents (carte d’identité, certificats 1, 2 et 3) sont complétés et déposés sur votre espace personnel de formation.

Contact : sdjes14-acm-bafa@ac-normandie.fr

Liens utiles : site national et site régional (DRAJES).

Le réseau départemental des accueils collectif de mineur

Institutions impliquées finançant le dispositif

  • SDJES – DSDEN
  • Caisse d’Allocations Familiales du Calvados
  • MSA Côtes Normandes
  • Département du Calvados

Structure en charge de la coordination du dispositif

  • Francas du Calvados - Morgane MORVAN

Mise en œuvre des actions avec un collectif associatif (notamment UFCV, Ligue de l’enseignement, CEMEA) sans adhésion et gratuite pour les structures ACM (réseau ACM Calvados : reseau.acm.14@gmail.com)

Objectifs poursuivis

  • améliorer la qualité des projets éducatifs et pédagogiques des ACM, ainsi que leur mise en œuvre
  • renforcer les pratiques éducatives des professionnels
  • lutter contre l’isolement des professionnels et/ou de certaines structures
  • veiller à la cohérence des propositions d’animation du réseau avec les offres de formation continue, intégrer les réseaux déjà existants
  • créer un réseau ACM avec une identité départementale propre au Calvados.

4 axes de travail

  • Éducation à l’environnement et au développement durable
  • Éducation artistique et culturelle (co-animation avec un Conseiller déducation populaire et de jeunesse (CEPJ))
  • Accueil des jeunes enfants (co-animation avec un CEPJ)
  • Accueil du public jeunes (co-animation avec un CEPJ)

Éducation artistique et culturelle

Selon les termes de la charte de l’éducation artistique et culturelle, l’éducation artistique et culturelle (EAC) repose sur trois piliers : il s’agit à la fois de développer les connaissances des enfants, la pratique artistique et la fréquentation des œuvres et des artistes.

  • La connaissance : l’éducation artistique et culturelle permet aux enfants de s’approprier des repères culturels formels, historiques et esthétiques, de porter un jugement construit et étayé en matière d’art, et de développer leur esprit critique.
  • La pratique artistique : elle permet aux enfants d’accéder aux langages des arts, de prendre confiance en eux, de réaliser concrètement des projets, de développer leur créativité et leur intelligence sensible. Elle est aussi un puissant moyen de mener des projets en commun, de favoriser les relations sociales, d’être à l’écoute des autres et de développer le respect d’autrui.
  • La rencontre avec les œuvres et avec les artistes : elle vise à faire l’expérience d’œuvres authentiques et de lieux de culture pour mieux se les approprier, à apprendre à partager le sensible, à développer sa curiosité

En 2018, à la faveur du nouveau plan interministériel À l’École des arts et de la culture, le ministère de déduction et celui de la Culture ont développé leur coopération autour de cinq domaines prioritaires :

  • le chant,
  • la lecture,
  • l’éducation du regard à travers les œuvres d’art,
  • l’expression orale
  • l’éducation aux médias et à l’information

Ressource

Le SDJES encourage les collectivités à décliner sur leurs territoires la charte de l’EAC, en particulier celles ayant un PEDT et engagées dans le plan mercredi et propose des formations visant à développer des projets EAC au sein des accueils de loisirs.

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Éducation contre le racisme et l'antisémitisme

Le SDJES et ses partenaires associatifs travaillent conjointement afin de proposer plusieurs axes de réflexion et actions diverses autour de l’éducation contre le racisme et l’antisémitisme, à savoir :

  • la formation des personnels éducatifs autour de la thématique de l’éducation contre le racisme, l’antisémitisme, les discriminations
  • l'accompagnement et mise en place de projets liés à l’éducation contre le racisme, l’antisémitisme hors temps scolaire en direction du public jeune mais aussi dans des démarches d’éducation populaire permanente
  • la participation à l’amélioration de la qualité éducative dans le champ de l’éducation à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme
  • le conseil aux associations et partenaires et assurer un repérage des associations œuvrant dans ce champ sur l’ensemble du territoire départemental
  • la mise en œuvre des expérimentations/recherche dans le domaine de l’éducation à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme

Ressource

Éducation à la vie affective et sexuelle

Le SDJES en lien avec ses partenaires associatifs travaillent conjointement afin de proposer plusieurs axes de réflexion et actions diverses autour de l’éducation à la sexualité.

L'éducation à la sexualité est une démarche éducative qui vise à :

  • apporter aux enfants et aux jeunes des informations objectives et des connaissances scientifiques
  • identifier les différentes dimensions de la sexualité : biologique, affective, culturelle, éthique, sociale, juridique
  • développer l'exercice de l'esprit critique
  • favoriser des comportements responsables individuels et collectifs (prévention, protection de soi et des autres)
  • faire connaître les ressources spécifiques d'information, d'aide et de soutien

La démarche pédagogique s’appuie sur des principes d’éducation populaire et propose, dans chaque projet, une réflexion sur l’idée que chacun est en relation avec des collectifs, sur la capacité de se libérer des conditionnements, sur les relations de dépendance et des oppressions pour accéder à plus d’autonomie dans la vie relationnelle, affective et sexuelle.

Ressources

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Présentation du groupe « Jeunesses »

Ce groupe est coanimé par le SDJES et Familles Rurales 14 depuis mars 2018. Il s’adresse aux professionnels et bénévoles travaillant auprès des jeunes (11-25 ans).

Ce sont des temps d’échanges de pratique sur une thématique choisie par le groupe et/ou des temps d’animation : partages de réflexions, de pratiques, d’outils, de ressources … Chaque séance se déroule dans un local ados différent sur l’ensemble du territoire.
 

Le prochain regroupement sera le jeudi 22 septembre 2022 à 13h30 à Hérouville-Saint-Clair.

Les derniers échanges et temps de pratiques :

  • Mardi 17 mai 2022 matin à Luc-sur-Mer "Sexualité des ados"
  • Jeudi 3 mars 2022 journée à Thue-et-Mue matin "l’autofinancement des projets de jeunes » et après-midi « jeux de société long pour ados"
  • Mardi 7 décembre 2021 matin à May-sur-Orne "jeux de société ados"

Toutes les informations sont dans la lettre d’actualité du SDJES.

Au plaisir de vous accueillir ou de vous retrouver !

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Les pédagogues et les pédagogies voyagent en ACM

La pédagogie différenciée

De quoi parlons-nous ? … de pédagogie différenciée ou de différenciation de la pédagogie … La pédagogie différenciée vise la réussite de tous et toutes les jeunes. Différencier sa pédagogie signifie prendre en compte la réalité individuelle du jeune. La différenciation pédagogique prend en compte les différences individuelles dans les apprentissages. « Ce qui convient aux uns ne convient pas aux autres. »

Le commencement

Dans le champ de l’éducation, différencier sa pédagogie a deux orientations complémentaires :

  • une destination sociale et professionnelle des jeunes (le vivre ensemble, les règles de vie, découverte des métiers artisanaux…),
  • un objectif pédagogique commun et défini (visite d’un aquarium, participation à un festival musical, visionnage d’un film au cinéma…).

La recherche

Les études en psychosocio-pédagogie ont contribué à clarifier les mécanismes mentaux qui interviennent dans les apprentissages. Connaître ces théories permet à l’animateur et l’animatrice d’adapter le projet, l’activité en prenant en compte chaque jeune individuellement dans un collectif avec un but de progression.

La pratique

L’animateur ou l’animatrice va diversifier ses supports, différencier les horaires et varier ses démarches, ce qui est appelé la différenciation successive. L’animateur ou l’animatrice va mettre en place des petits groupes hétérogènes qui vont réaliser les mêmes activités (pour un projet similaire ou un projet différent) et des petits groupes homogènes qui vont réaliser différentes activités (soit pour un projet différent ou un projet en commun). Ensuite, regroupement en grand groupe pour les groupes hétérogènes et regroupement par intergroupe pour les petits groupes homogènes.

Si le ou la jeune n’arrive pas à effectuer quelque chose, les causes ne sont a priori ni morales (la paresse) ni médicales (dyslexie) ni sociales mais elles sont liées à un manquement de l’animateur ou de l’animatrice de ne pas prendre en compte le ou la jeune dans sa globalité. En fonction du ou de la jeune, l’animateur ou l’animatrice s’adapte en expliquant d’une autre façon, en sollicitant un ou une autre jeune à lui expliquer, en réalisant un modèle, en le rassurant dans sa réalisation…

Les avantages pour le jeune

Dans cette pédagogie, le ou la jeune est responsabilisé-e et son autonomie est développée.

Le rôle de l’animateur ou de l’animatrice

Observer constamment les jeunes pour créer un contexte dans lequel la sécurité physique et morale de chaque mineur est assurée pour progresser.

Les réticences des animateurs et des animatrices

"Je ne peux pas m’adapter à chaque envie de chaque enfant tout le temps, j’ai un groupe à gérer et non à un enfant" : la pédagogie différenciée ne s’adapte pas aux envies du ou de la jeune mais prend en compte la singularité du ou de la jeune pour le ou la faire progresser dans tous ses apprentissages de la vie (au local ados, à l’activité culturelle, au collège…).


"Si chaque jeune fait comme il veut, je ne vais pas m’en sortir" : dans la pédagogie différenciée le ou la jeune va faire à sa façon pour réussir, il ou elle va développer sa méthode qui lui correspond pour ce projet, cette activité, ce jeu…

Définitions de la pédagogie différenciée

Contact SDJES

La Charte accueil réussi                  

Charte accueil reussi

Depuis 2010, un travail sur l’amélioration des conditions d’accueil collectif des jeunes sur leur temps de loisirs a été mené par un grand nombre de structures issues des secteurs de l’éducation spécialisée et de l‘éducation populaire. Une "charte déontologique" a été écrite et signée par ces acteurs, elle est aujourd’hui une base de réflexion et de propositions. Elle pose les conditions d’un accueil réussi. Pour faire vivre cette charte, un comité de suivi s’est constitué.

Co-pilotée par le SDJES et la Jeunesse au plein air (JPA) depuis une dizaine d’années, cette démarche permet d’assurer la continuité éducative entre les secteurs de l’éducation spécialisée, de la protection de l’enfance et des loisirs éducatifs.

Son objectif est de favoriser la prise en compte des publics aux besoins spécifiques au sein des activités de loisirs, de vacances et de faire en sorte que les temps de vacances puissent être vécus comme des étapes, pour contribuer à l’évolution, pour "grandir" et faciliter l’inclusion.

Le public concerné :

  • Les enfants et les adolescents suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance
  • Les jeunes placés en institutions ou en familles d’accueil
  • Les jeunes suivis au titre de la MDPH

En 2022, 38 signataires sont engagés dans la démarche pour 75 territoires : des institutions (DSDEN, MDPH, Conseil départemental), des associations d’éducation populaire et de l’éducation spécialisée, des établissements du champ sanitaire et social, des structures d’accueils collectifs de mineurs avec ou sans hébergement, des collectivités locales…

Mise à jour : juillet 2022