Égalité filles/garçons

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L’égalité des filles et des garçons est un principe fondamental inscrit dans le code de l'éducation. Elle encourage un climat scolaire serein, assure un cadre protecteur - sans comportements ni violences sexistes - et elle favorise la mixité et l'égalité en matière d'orientation.

L'École compte parmi ses missions fondamentales celle de garantir l'égalité des chances des filles comme des garçons. C'est le sens des articles L121-1 et L312-17-1 du Code de l'éducation qui disposent que l'École contribue, à tous les niveaux, à favoriser la mixité et l'égalité entre les femmes et les hommes, notamment en matière d'orientation, ainsi qu'à la prévention des préjugés sexistes et des violences faites aux femmes.

La loi du 8 juillet 2013 est venue rappeler que la transmission du respect de l'égalité entre les femmes et les hommes se réalise dès la formation dans les écoles élémentaires. Elle a en outre introduit un enseignement moral et civique, qui « fait acquérir aux élèves le respect de la personne, de ses origines et de ses différences, de l'égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que de la laïcité » (article L311-4 du Code de l'éducation). Elle a enfin inscrit dans les missions des écoles supérieures du professorat et de l'éducation celle de « sensibiliser l'ensemble des personnels enseignants et d'éducation à l'égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations » (article L721-2 du Code de l'éducation).

Comme l’a exprimé le Président de la République lors du lancement de la grande cause du quinquennat en 2017 :

« Qu’il s’agisse de diffuser la culture de l’égalité dès le plus jeune âge, d’enrayer les inégalités de salaire et de favoriser une meilleure conciliation des temps de vie, de prévenir et combattre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, de promouvoir la parité dans toutes les sphères de la société... le Gouvernement s’engage partout où les inégalités continuent de s’exercer : à l’école, dans la rue, dans les administrations et les entreprises, dans les transports, dans les médias, dans les territoires, dans les foyers, sur Internet. »

C’est en effet dès le début du processus de socialisation que nous devons lutter contre l’ensemble des freins qui nuisent à une société plus égalitaire dont en premier lieu, les préjugés sexistes. Mission fondamentale que l’École doit garantir aux élèves, l’égalité entre les filles et les garçons constitue une thématique pluridimensionnelle à visée émancipatrice. Elle recouvre l’enjeu primordial de la mixité dans l’orientation ainsi que d’autres sujets majeurs :

  • La formation et l’éducation contre les représentations stéréotypées,
  • L’éducation à la sexualité,
  • La lutte contre le harcèlement sexiste et sexuel,
  • L’aide et l’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles.

Déclinant les priorités nationales, la politique académique en faveur de l’égalité filles-garçons poursuit la réussite scolaire de toutes et de tous, un climat scolaire plus serein mais aussi la formation et la mise en réseau des personnels qui s’engagent, à travers le label égalité filles-garçons, dans cette ambition partagée.

La convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif (2019-2024)

La convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif engage, pour une durée de cinq ans, tous les ministères ayant la responsabilité de politiques éducatives (le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ; le ministère des Armées ; le ministère de la Culture ; le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation). Ce cadre national structurant est décliné régionalement.

L’académie de Normandie fait partir des 9 régions à avoir décliné cette feuille de route qui a été signée par 26 partenaires le 6 novembre 2020. La convention régionale actuellement en vigueur est co-pilotée par l’Académie de Normandie et la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité de Normandie. Elle a été signée pour la période 2020-2024. 5 axes la structurent :

  • Axe 1 : piloter la politique d’égalité au plus près des élèves, des étudiantes et des étudiants
  • Axe 2 : former l’ensemble des personnels à l’égalité
  • Axe 3 : transmettre aux jeunes une culture de l’égalité et du respect mutuel
  • Axe 4 : lutter contre les violences sexistes et sexuelles
  • Axe 5 : s’orienter vers une plus grande mixité des filières de formation

Télécharger la convention régionale en cliquant ici

Labellisation Égalité filles-garçons des établissements du second degré

Le label Égalité filles-garçons vise à distinguer une approche intégrée de l'égalité qui mette en cohérence l'ensemble des actions menées dans les domaines pédagogique et éducatif pour transmettre et faire vivre l'égalité, qu'il s'agisse des enseignements, de toutes les situations d'apprentissage, des activités menées à l'échelle de la classe ou de l'établissement, de la vie scolaire et de la démocratie scolaire, de la gestion des espaces et de relations entre l'établissement, son environnement et ses partenaires. Ce label met également en avant les enjeux de pilotage et de formation des personnels. Le label Égalité filles-garçons concerne les collèges et tous les lycées, publics et privés sous contrat.

La circulaire du 10 mars 2022 (BO du 17-03-2022) précise les enjeux, les leviers et les modalités d'obtention du label, qui comprend trois niveaux : les niveaux 1 (engagement dans la démarche) et 2 (approfondissement) relèvent des académies, le niveau 3 (expertise) est décerné au niveau national.

Un référentiel y est annexé et donne des pistes indicatives, pour chaque niveau de labellisation, pour chacun des leviers d’action. Il n’est pas nécessaire de répondre à tous les critères pour être éligible à un niveau de labellisation mais ceux-ci doivent permettre aux établissements candidats de cerner les exigences relatives à chaque niveau.

Les établissements qui souhaitent se porter candidats au label disposent d’un dossier de candidature. Il est cependant recommandé de consulter les sites académiques car le dossier a pu faire l’objet d’une adaptation au niveau local.

Résultats de la campagne de labellisation 2022-2023

La première campagne de labellisation, dont les résultats ont été rendus publics à l’occasion de la semaine de l’égalité filles-garçons, autour du 8 mars 2023, témoigne de l’intérêt suscité par ce nouvel outil pour faire vivre l’égalité au quotidien dans les établissements scolaires. Plus de 500 établissements, collèges et lycées, se sont portés candidats et sont désormais titulaires d’un label académique qui reconnait leur engagement (niveau 1) ou l’approfondissement de leur démarche (niveau 2).

22 établissements ont par ailleurs été labellisés au niveau national pour leur expertise particulière en matière d’égalité filles-garçons.

Pour l’Académie de Normandie, 33 établissements ont été labellisés égalité filles-garçons dans les 5 départements.

Ressources et leviers pour une culture de l’égalité entre les filles et les garçons

Pour favoriser l'instauration d'une culture du respect et de l'égalité entre les filles et les garçons, l’Académie met à disposition un ensemble de ressources. Elles constituent des supports pour déployer des actions avec l’ensemble de la communauté éducative sous le pilotage de la direction de l’école ou de l’établissement et, le cas échéant, avec l’appui des différentes instances comme les CVC et les CVL.

Afin de fédérer équipes et élèves autour de temps forts pour l’école ou l’établissement, la journée internationale des droits des femmes le 8 mars et pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre sont des occasions pour organiser des actions de sensibilisation. La participation à des concours participe également de la mobilisation autour de la culture de l’égalité.

Des exemples d’initiatives académiques peuvent être sources d’inspiration pour les équipes pédagogiques qui souhaitent s’engager avec leurs élèves dans des actions pour lutter contre les stéréotypes de genre et contre toutes les formes de sexisme.

Sur la question plus spécifique de la prévention et de la lutte contre les comportements sexistes et les violences sexuelles, la communauté éducative peut s’appuyer sur la démarche de l’École promotrice de santé, qui intègre notamment l’éducation à la sexualité. Des guides et des fiches sont mis à disposition.

  • Concours académique sur la mixité filles-garçons : organisé par la Délégation Régionale Académique à l’Information et à l’Orientation (DRAIO) et l’Agence Régionale de l’Orientation et des Métiers (AROM), le concours régional d’affiches et de vidéos "Imaginons la mixité, l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes" a pour objectif d'engager une réflexion collective sur le sujet essentiel de la mixité et de promouvoir le respect mutuel, la mixité et l'égalité entre les femmes et les hommes pour un "mieux vivre ensemble" par la création artistique et la valorisation des meilleures réalisations. Pour cette édition 2023-2024, les productions devront aborder en priorité les thèmes de l'industrie et de la santé (voir règlement)
  • Une nouvelle campagne du centre Hubertine Auclert sur l'orientation
  • Guide "Mon CVC s'engage"
  • Kit "Je m'engage pour l'égalité FG".

Violences sexistes et sexuelles

  • Le Haut Conseil à l’Égalité (HCE) a publié, récemment, un guide intitulé "Pour une communication sans stéréotype de sexe". Ce guide, actualisé en 2022, explore plusieurs volets de la communication : le langage égalitaire, la présentation non sexiste et la représentation plurielle et équilibrée des deux sexes.
  • Le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, il perdure et ses manifestations les plus violentes s’aggravent. Tel est le constat alarmant du rapport annuel 2023 du HCE sur l’état du sexisme en France, qui s’appuie à la fois sur les derniers chiffres officiels et sur les résultats du baromètre réalisé par l’institut Viavoice auprès de 2500 personnes représentatives. Ce sondage rend compte des perceptions de la société face aux inégalités entre les femmes et les hommes, évalue le degré de sexisme de la population, restitue le vécu des femmes et mesure l’adhésion aux outils de lutte existants.

Principal enseignement : en dépit d’une sensibilité toujours plus grande aux inégalités depuis Me too, les clichés et les stéréotypes sexistes perdurent. L’opinion est paradoxale : elle reconnaît et déplore l’existence du sexisme mais ne le rejette pas en pratique, majoritairement chez les hommes. La persistance du sexisme dit « ordinaire » est d’autant plus préoccupante qu’elle peut conduire aux manifestations les plus violentes.

Le violentomètre

Sensibiliser les jeunes femmes aux violences conjugales à travers un outil simple et utile pour "mesurer" si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences. Présenté sous forme de règle, le violentomètre rappelle ainsi ce qui relève ou non des violences à travers une gradation colorée :

  • 3 segments pour évaluer si sa relation amoureuse est saine : "Profite", "Vigilance, dis stop !" et "Protège-toi, demande de l'aide"
  • Une orientation vers 2 dispositifs d'aide : le 3919 et le tchat de l'association En Avant Toute(s).

Le harcèlomètre

Lettres d'information égalité filles-garçons

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