Magic seeds

Entretien avec Maryvonne Boulet -Lequitte, professeur des écoles à Hermeville

Temps de lecture 5 minutes

Comment est né le projet "Magic Seeds" ?

Tout est né lors d'un séminaire de rencontre eTwinning de cinq jours à Eger en Hongrie en septembre 2011. J'avais envoyé un message de demande de renseignements car je partais vraiment de zéro et j'ai eu la surprise de recevoir un billet d'avion. Nous nous sommes retrouvés entre participants venant de cinq pays différents. Nous avons pu découvrir eTwinning  et rencontrer des enseignants étrangers. Ça c'est tellement bien passé que je suis toujours en relation avec certains d'entre eux et j'ai ensuite continué à monter de nombreux projets eTwinning. Magic Seeds a été initié par les partenaires allemands rencontrés à Eger. Sept partenaires se sont lancés dans ce nouveau projet qui a été piloté par le bureau eTwinning allemand.

Qui peut se lancer dans un tel projet? Au vu de cette expérience, quels conseils donner à quelqu'un qui débute ?  Quelles difficultés avez-vous dû surmonter?

Tout le monde peut le faire. Il faut juste avoir un bon groupe d'enseignants, motivés, sérieux, rigoureux, qui respectent les délais et vont au bout du projet. Après, il faut l'intégrer dans son programme à l'école pour que ça ne fasse une surcharge de travail ni pour les enseignants ni pour les élèves. Sinon, beaucoup de gens ont peur du niveau de TICE et d'anglais - car l'anglais est le plus souvent la langue de travail. Mais la langue ne doit pas être un obstacle : je n'étais vraiment pas bonne en anglais mais ça ne me pose aucun problème de communiquer et je progresse.

Quel est le matériel minimum nécessaire pour se lancer dans un projet eTwinning? Quel est le budget de base?

Budget 0. Il n'y a pas besoin de matériel autre que ce qui est disponible dans une classe, il faut juste un ordinateur avec un accès internet. La Webcam est un plus mais n'est pas nécessaire. Le principe des projets eTwinning, c'est qu'ils ne nécessitent pas de budget pour que tous puissent participer. Pour se lancer, faire un petit projet monotâche qui ne dure pas longtemps, le temps d'apprendre et voir comment ça fonctionne.

Quelles ont été les retombées pour les élèves ? Les enseignants ? Les parents…

Les enfants pratiquent l'anglais en situation et ont vraiment progressé. Ce n'est pas un cours, ils ont fait de l'anglais tous les jours et ont compris que c'était un moyen de communication. On a travaillé l'anglais mais aussi couvert une partie de programme de sciences, de géographie. On a travaillé sur les arts visuels, la météo, les modes opératoires en français. Ils m'ont même aidé à faire des présentations Powerpoint. Les élèves ont surtout réalisé qu'ils pouvaient communiquer avec d'autres enfants d'autres pays, et ça, c'est vraiment capital. Et ils ont tous planté des fleurs chez eux ! Un collègue de l'école a à son tour monté un projet eTwinning. Les parents sont tous ravis et ont trouvé ça très intéressant.

Quelle suite avez-vous envisagée une fois le projet fini ?

En fait il a débouché sur un Comenius avec des mobilités et ainsi, en deux ans, tous les élèves seront partis à l'étranger. Et on rebondit sur un autre projet avec un ou plusieurs enseignants du projet Magic Seeds. Il y a un effet boule de neige.  Tout le monde a envie de continuer à travailler sur des projets à l'international.

Quels sont les cinq mots qui vous viennent à l'esprit quand vous pensez à ce projet ?

Enthousiasme, Collaboration, Découverte de l'autre, Apprentissage, Aventure.

 

 

 

Mise à jour : janvier 2021